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Il y a certains moments où il est difficile de faire la part des choses. Alors que la plupart des médias régionaux vont relayer - et certains l'ont même réclamée avec emphase, bonheur et joie, la tenue de la finale de la coupe Davis au stade Pierre-Mauroy, d'autres médias, plus alternatifs ceux-là, rappellent et se rappellent les affaires qui ont entouré la construction, le naming - qui finalement n'a pas eu lieu et l'utilisation de l'infrastructure sportive. Il est vrai que le contribuable se trouve sacrément mis à contribution, bien au-delà de ce qui est prévu, annoncé, pronostiqué. Sa participation aux décisions a de nouveau été mise entre les mains de ceux qui savent mieux et pour eux comment utiliser les deniers publics. Encore faut-il s'interroger sur le pouvoir que représente le degré d'acceptation de chacun et la capacité à « placer » correctement les fruits de son travail. De récentes enquêtes montrent à quel point chacun ignore royalement l'utilisation qui en est faite. Non par désintérêt, mais plus sûrement par manque de transparence.
Heureusement, il reste cette belle finale qui n'attend que les spectateurs pour donner sa dimension populaire à la petite balle jaune, laquelle va s'échanger pour un pays, et verra une nation, la France ou la Suisse, remporter le précieux trophée. Et fournir son lot d'exaltation, de passion et de fierté, de déception, tristesse et impuissance, autant de sentiments fluctuants qui vireront d'un camp à l'autre au rythme des échanges sur le terrain. À tourner la tête, les yeux, le corps, de gauche à droite, l'occasion peut être également, au sortir de ce week-end du 21 novembre, de se recentrer sur un objectif autre. Prendre en main sa quête de travail et suer pour une cause qui tient à cur, et permet de miser là où vont d'autres intérêts. Sûrement en passant par L4M, pour y parvenir.
G. Deprecq
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