Actualité : Des métiers qui ne trouvent pas preneur…

Malgré la crise actuelle, certains secteurs d'activité ont encore du mal à pourvoir l'ensemble de leurs postes. En effet, dans les métiers pénibles ou dévalorisés, la pénurie de candidats est toujours d'actualité. « Nos métiers sont très atypiques. Nous avons plus de 100 postes à pourvoir, car nos commerciaux passent rapidement à des postes d'encadrement et le turn-over est élevé dans les métiers les plus difficiles, comme chauffeur. Mais le poste n'exige que le permis de conduire et une bonne présentation », indique d'emblée Catherine Bravo, responsable du recrutement chez les Pompes funèbres générales. Même cas de figure dans les travaux publics où les emplois sont vus comme « Trop sale, trop dur, trop chaud, trop froid… ». Les profils recherchés : ceux de chefs d'équipe et de chantier. « Il y une part de faible motivation chez les candidats, mais aussi un manque de profils formés », juge Virginie Zadeh, chargée de recrutement.

La pénurie de compétences explique une grande part des difficultés d'embauche, et peut même aller jusqu'à un abandon des recrutements, faute de candidats. Le Conseil d'Orientation pour l'Emploi estime ces abandons à 400 000 par an. Trouver le bon candidat demande du temps (6 mois à un an en général) car « tout le monde tente sa chance », sans disposer des compétences requises pour répondre au poste. Une solution trouvée par les entreprises est la formation en alternance.