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Actualité : Alençon : la semaine de quatre jours, un atout pour l’emploi et la fidélisation des salariés

19 décembre 2024
Alençon : la semaine de quatre jours, un atout pour l’emploi et la fidélisation...
Alençon : la semaine de quatre jours, un atout pour l’emploi et la fidélisation des salariés
  1. Alençon : la semaine de quatre jours, un atout pour l’emploi et la fidélisation des salariés

    À Alençon et ses environs, certaines entreprises artisanales ont relevé un défi audacieux : instaurer la semaine de quatre jours. Cette organisation novatrice attire l’attention, non seulement pour son impact sur le bien-être des salariés, mais aussi pour son rôle dans l’attractivité et la fidélisation des talents.

    L’artisanat innove pour ses employés

    Longtemps perçue comme un modèle réservé aux grandes entreprises, la semaine de quatre jours s’invite désormais dans les PME artisanales. Linéa Bois à Écouves et Thomas Couverture à Saint-Denis-sur-Sarthon en sont la preuve vivante. Ces entreprises ne cherchent pas seulement à innover dans leur secteur : elles investissent dans le bien-être et l’épanouissement professionnel de leurs équipes.

    Répondre aux attentes des salariés

    Chez Linéa Bois, spécialisée dans la construction en bois, l’initiative est née d’une demande claire des salariés. « Nous étions déjà sur quatre jours et demi, mais certains souhaitaient aller plus loin », explique Flora Tournerie, assistante de direction. Cette entreprise familiale de 14 salariés a ainsi adopté, fin 2022, un rythme sur quatre jours, permettant de concentrer les 36,5 heures hebdomadaires en début de semaine.

    Fidéliser grâce à une meilleure qualité de vie

    Cette organisation est un levier puissant pour fidéliser les équipes. « Les salariés savent qu’ils ont trois jours de repos. Cela les motive à être pleinement investis durant leurs quatre jours de travail », ajoute Flora. Cet équilibre profite aussi aux jeunes talents : Sissoko, 21 ans, récemment embauché, et Rodolphe, 22 ans, apprenti, saluent ce modèle qui leur permet d’organiser leur vie personnelle sans compromettre leur emploi.

    Des horaires adaptés pour une productivité optimale

    À Saint-Denis-sur-Sarthon, Gwenaël Thomas, artisan rénovateur, a instauré la semaine de quatre jours en janvier 2024. Ses quatre salariés travaillent du lundi au jeudi, de 8 h à 16 h 30, avec une pause déjeuner réduite à 45 minutes. Cette réorganisation vise à maintenir un haut niveau de productivité tout en offrant plus de flexibilité.

    Pour Gwenaël, le bien-être de ses salariés est un enjeu crucial. « Aujourd’hui, un ouvrier heureux est un ouvrier fidèle. En tant qu’employeur, c’est une stratégie gagnante », affirme-t-il.

    Une réponse à la pénurie de main-d’œuvre

    Dans un contexte où recruter et fidéliser des talents est un défi constant, la semaine de quatre jours devient un véritable argument différenciant. Les retours positifs des salariés renforcent également l’attractivité de ces entreprises. De plus, la satisfaction des équipes se reflète dans leur travail, ce qui rassure les clients.

    Des ajustements nécessaires, mais des résultats probants

    Bien sûr, ce modèle exige une organisation rigoureuse, notamment pour anticiper les jours fériés ou gérer les urgences. Mais, comme l’explique Flora Tournerie, « les bénéfices en termes de motivation et de satisfaction surpassent largement ces petits défis. »

    Un exemple à suivre pour d’autres entreprises

    En adoptant ce modèle, ces entreprises artisanales démontrent qu’il est possible de conjuguer performance, attractivité et bien-être des salariés. Une démarche qui pourrait inspirer bien au-delà du secteur du bâtiment.

    Flora conclut avec optimisme : « Cette organisation répond aux attentes des salariés d’aujourd’hui. Si cela fonctionne chez nous, pourquoi ne pas l’essayer ailleurs ? »

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