|
Des supporters de football qui déferlent en ville et y amènent pagaille et incivilités avant un match de coupe d'Europe. Un concert de rap qui dégénère à la sortie d'un bar lillois, entre antifascistes et extrême-droite, le tout saupoudré d'un peu de remise à l'ordre par les forces de l'ordre. Et dans les deux cas, chacun de son côté accuse l'autre d'avoir commencé. Les supporteurs en veulent à la police d'avoir tenté d'intervenir ; les antifascistes arguent de certaines connivences entre la marée chaussée et les groupuscules de la droite extrême. Pour l'observateur qui n'a ni parti-pris, ni l'envie d'en prendre, il est bien difficile de se faire une opinion sur ces faits de société. Juste cet amer constat que les politiques sont bien pris en exemple par les couches inférieures, eux qui ont cette fâcheuse tendance, dès qu'une affaire leur pète au nez, de nier la faute, ou la rejeter sur le voisin. Un jeu de dupe qui rappelle l'enfant pris la main dans le sac et qui soutien que c'est pas lui, mais une force obscure, bref, que c'est pas de sa faute. Le responsable, c'est l'autre.
Rajouter à cela les clowns qui se font le masque d'une violence nouvelle et d'une bêtise à engrenage et l'on constate que les moments et symboles de loisir et de détente sont détournés au profit des pires reflets sociétaux. Et surtout d'un suivisme qui fait froid dans le dos et rend triste et nerveux le rêveur au milieu du troupeau.
Peut-être faut-il prendre le contrepied de ceux qui suivent le suivant (comme disait Brel) pour se démarquer et faire autrement, d'autant que c'est bien souvent ce qui fera la différence dans la course à l'emploi, et sur L4M.fr également.
G. Deprecq
|
|