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Combien de fois avons-nous pu entendre cette phrase péremptoire : « Il n'y a qu'une seule logique » ? Bien souvent celle de celui qui l'énonce d'ailleurs. Pour autant, certaines d'entre elles doivent échapper au commun des lambdas. À se demander parfois s'il s'agit de cynisme ou d'ironie, de réelles convictions ou de fausses bouteilles à l'amer, ou plus simplement d'un décalage total entre deux mondes bien distincts. Reste qu'il semblerait que le fait d'augmenter le temps de travail des salariés déjà en poste, de supprimer quelques jours fériés, et de faire fi du salaire minimum doit, aux yeux de certains, permettre de créer de l'emploi. Les échos de plus en plus sonores font pourtant plutôt état de personnels en poste à la charge de travail toujours plus importante, sans forcément croûler sous les piècettes de récompense. Au contraire (même s'il ne s'agit là que de rumeurs...).
Mais il ne faut certainement pas prendre tout cela, et retourner l'ironie de la situation. Ces mesures doivent être discutées, et donnent du grain à moudre à la foudre sociale et syndicale. Une manière de jeter de l'huile sur le feu, d'encore un peu diviser ceux qui s'agrippent au siège de leur tristesse et ceux qui rêveraient de s'asseoir sur leurs genoux.
Finalement, peut-être que ces mesures ne devraient s'appliquer qu'à une certaine catégorie de personnes, capables, les yeux dans les yeux, de jurer leur grand dieu qu'il faut avoir confiance en leur probité, que leur lutte est sociale et pour le bien commun, qu'il faut surtout faire ce qu'ils disent mais jamais ce qu'ils font car c'est la main dans le sac qu'ils finissent en fripons. Bref, peut-être ajouter quelques heures aux 35 de ceux qui ont besoin de cours du soir pour remplir une attestation sur l'honneur et une déclaration fiscale, la main sur le cur. Mais il est vrai que le risque est moindre, d'être atteint de phobie administrative aiguë, lorsque l'on articule les mouvements de la loi, quand pour le lambda un léger trouble de la virgule est rapidement pointé du doigt.
Reste que chez L4M, les accès au travail vous sont facilités, sans ironie aucune et avec tout le respect du aux entreprises qui recrutent, comme à ceux qui cherchent à se faire embaucher.
G. Deprecq
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