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Le week-end s'est révélé difficile, terrible, affreux. Alors qu'on est censé profiter de ses moments doucereux sous le soleil, qu'il nous était promis de lézarder, de buller et accessoirement de déambuler, voilà qu'on nous rappelle à tous nos devoirs. Deux injonctions ont ponctué ces deux jours, une par jour, histoire de ne pas trop se fouler non plus. « Changez d'heure ! », qu'on nous dit. « Et n'oubliez pas ! » qu'on nous crie. C'est qu'il ne faut pas foirer la deuxième injonction, étourdis que nous sommes, à cause d'un jetlag contracté sans bouger. « Allez voter ! », « Remplissez votre devoir ! » qu'on nous somme. « Houlà, calmos ! On fait ce qu'on veut », ont répondu certains. Sûrement ces quelque 40% de distraits, de mauvais citoyens, d'irréfléchis, ou de je-m'en-foutiste, qui composent le pays. À moins qu'ils aient décidé de ne plus cautionner de leurs voix la politique en général. Pff, les inconscients, les béotiens ! Ils ne savent certainement pas que leur bonheur passe par les urnes, comme il en a toujours été...
Mais une autre raison les a peut-être poussés à rester chez eux. Cette bien mauvaise nouvelle qu'on ignorait jusqu'ici, et relayée avec voix de stentor : il y a des risques plus importants de crise cardiaque suite au changement d'heure. De quoi créer de sacrées insomnies et démotiver quelques personnes fragiles et concernées par la nouvelle. Pour éviter de se réveiller mort, mieux vaut parfois ne pas dormir. Quitte à cramer son dimanche. Même si les nouvelles de la soirée doivent également provoquer de nouvelles peurs, celles-là ne sont pas mortelles.
Chez L4M, on a voté pour l'emploi et la formation. Quelque chose d'original, en tout cas, qui au vu des derniers chiffres, semblent avoir largement été oublié de ceux pour qui on a glissé un joli bulletin dans l'urne, il y a quelques années.
G. Deprecq
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