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Les clubs de football français menacent de faire grève le 30 novembre prochain, pour râler au sujet de la taxe à 75% qui doit les toucher. Ce sport, qui se joue avec les pieds, marche sur la tête et risque de laisser les supporteurs les mains dans les poches, un week-end de championnat. Ils ne souhaitent donc pas « participer à l'effort national » consenti par la majeure partie des Français, à l'insu de leur plein gré. Car il est évident que les factures ont grimpé et que de nombreuses mesures ont été mises en place afin de renflouer les caisses de l'état. Peut-être faudrait-il que les spectateurs, plutôt que d'être pris en otage en ne pouvant assouvir leur passion, ne consentent à réaliser quelques économies sur les places des matchs, ou sur les maillots dans les boutiques, afin d'assumer leur part. C'est que les menaces de grève sont à double tranchant. Elles peuvent éloigner les gens d'un sport qui n'avait pas besoin de cela pour ternir son image, même si Pierre Menès s'est fendu de huit jongles avec l'espoir de mettre un terme à la carrière de Patrice Evra.
Pourtant, les intentions paraissent louables, et il est ici question de la compétitivité des clubs français en coupe d'Europe. La belle excuse... Tant il apparaît que lors des dernières campagnes européennes, les clubs français semblaient avoir déjà amorcé une sorte de grève du résultat, grévant sérieusement l'indice UEFA... Mais là, ils n'ont prévenu personne.
En attendant, L4M ne chôme pas pour diffuser des offres d'emploi, car pour s'autoriser une grève, encore faut-il avoir un boulot.
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