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Interview : "Les métiers de bouche ont besoin de bras" - Nathalie DHAUSSY RRH chez Henri Boucher

22 mars 2021
En quoi consiste l'apprentissage chez Henri Boucher ?  Les métiers de bouche ont besoin de...
Les métiers de bouche ont besoin de bras - Nathalie DHAUSSY RRH chez Henri Boucher

En quoi consiste l'apprentissage chez Henri Boucher ? 

Les métiers de bouche ont besoin de bras mais il est quasi impossible, à ce jour, de trouver un boucher formé et libre. L’apprentissage chez Henri Boucher est un tremplin vers l’emploi, car force est de constater que le métier de boucher est un métier sous tension et il y a de réelles perspectives d’avenir au sein de nos structures.

C’est pourquoi, par le biais de l’alternance, nous formons nos futurs bouchers et chefs de demain à nos méthodes de travail et à nos règles d’hygiène et de sécurité. Henri Boucher donne aux apprentis une expérience professionnelle mais également une expérience humaine tout au long de l’apprentissage.

Nous sommes à la fois une boucherie artisanale, familiale, indépendante.

Nos boucheries sont équipées de technologies modernes, rendant le métier de boucher moins pénible que par le passé.

À quels types de profils s’adressent vos offres en alternance ? Quelles sont les qualités et compétences requises ?

Bien évidemment nous ne cherchons donc pas des jeunes qui connaissent déjà le métier puisque le but est de le leur apprendre. Nous sommes surtout à la recherche de personnes motivées et dynamiques, avec un bon savoir-être, un bon sens du contact et du service client et ayant l’envie de vivre d’un art indémodable qu’est l’art des métiers de bouche tout en étant soucieux des règles d’hygiène et de sécurité.

Nous n’avons donc pas de profils particuliers. Aujourd’hui, dans nos alternants, nous avons d’anciens étudiants de fac, génie civil, infirmiers… tout comme des jeunes sans diplôme ou en décrochage scolaire qui ne savaient pas se projeter dans l’avenir.  

Nous aimons à nous considérer comme une grande famille partageant les mêmes valeurs que sont le respect des salariés, des produits et des clients. Il faudra bien sur avoir un certain goût pour le contact humain car le boucher est également amené à faire la vente de ses produits. Il faudra aussi qu’il ait des qualités telles que la patience, la minutie, la rigueur, la sociabilité et la dextérité.

Quel accompagnement proposez-vous aux étudiants en apprentissage chez Henri Boucher ?

Nous intégrons nos apprentis à part entière dans nos équipes. Ils sont suivis et coachés par leur maître d’apprentissage mais également par l’ensemble de l’équipe de la boucherie ainsi qu’un responsable de secteur (en charge de plusieurs boucheries). Les métiers support de la société, tel que le service Ressources Humaines, qui a sa propre cellule de gestion de l’apprentissage, sont également là pour les aider si besoin, notamment pour des sujets tels que la mutuelle, les rémunérations, les droits et devoirs. Équipe terrain et équipe administrative mettent un point d’honneur également à avoir de bonnes relations avec les centres de formations afin de constituer une équipe solide pour mener nos apprentis à la réussite dans de bonnes conditions.

Nous invitons également nos apprentis les plus méritants, désignés par la Chambre des Métiers, à aller suivre un stage de perfectionnement à l’École Nationale Supérieure des Métiers de la Viande à Paris.

Le déroulement de l’apprentissage a-t-il été impacté par la crise sanitaire ? Quelles mesures ont été mises en place pour contrer cela ?

Oui, pour le côté scolaire. En effet, dans l’organisation des cours nos apprentis ont été impactés par la crise puisqu’ils ont dû suivre certains cours à distance. Pour le côté boucherie, aucun impact puisque nous avons la chance d’être un secteur d’activité épargné par la crise. Des mesures ont évidemment été mises en place en respect des consignes sanitaires mais rien à signaler au niveau d’une baisse de notre offre en apprentissage.

La crise a plutôt un impact au niveau du recrutement. En temps normal, notre métier attire peu les candidats, alors depuis un an que nous ne pouvons plus le promouvoir, attirer les jeunes est devenu un vrai challenge.

Quels arguments souhaitez-vous mettre en avant afin de motiver les jeunes à se diriger vers les métiers de bouche ?

L’accès rapide au marché du travail et la pérennité de l’emploi bien sûr ! Un métier certes avec des contraintes, mais, contrairement aux idées reçues, il est moins pénible qu’avant et moins que d’autres métiers. Le métier parfait existe-t-il d’ailleurs ?

L’évolution ! Au sein de notre enseigne, plus de la moitié des cadres sont d’anciens apprentis.

La passion ! Car il s’agit bien là d’un métier que l’on ne peut exercer sans amour et quelle chance de pouvoir faire de notre passion notre profession.

Il s’agit d’un métier au service de l’autre. La crise sanitaire nous montre qu’aujourd’hui, nos artisans bouchers ont su tirer leur épingle du jeu. Il n’y a pas eu de chômage partiel et même plus, la population s’est très vite tournée vers les commerces de proximité.

Alors, simplement, si vous ne savez pas quoi faire de votre avenir et que vous cherchez un métier où l’on ne s’ennuie jamais, que vous êtes ambitieux, minutieux, rigoureux et motivé, il n’y a qu’une chose à dire : venez essayer !

 

"Les métiers de bouche ont besoin de bras" - Nathalie DHAUSSY RRH chez Henri Boucher