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Dossier : Les classes préparatoires

15 avril 2022

Travail acharné, excellence, concours... la simple évocation des classes préparatoires entraîne avec elle un cortège d'images à faire frémir les nouveaux bacheliers. 

Les classes préparatoires

Travail acharné, excellence, concours, la simple évocation des classes préparatoires entraîne avec elle un cortège d'images à faire frémir les nouveaux bacheliers. Pourtant, elles n'ont jamais connu un si grand succès. Alors, pourquoi pas vous ?

TRAVAIL, TRAVAIL, TRAVAIL

Aujourd'hui, à peine un bachelier sur dix s'aventure jusque dans une classe préparatoire. Réservées aux très bons élèves, ces cursus prestigieux sont évidemment sélectifs. Cependant, bon nombre de lycéens pensent encore que seule l'élite peut y accéder. Dans les faits, ce n'est pas vraiment le cas. Même s'il est clair qu'il vaut mieux être bon élève, nul besoin toutefois d'être le premier de sa classe. Les commissions sont particulièrement attentives au niveau global de l'étudiant. L'important n'est donc pas d'être le ou la meilleure de son lycée, mais d'avoir une bonne moyenne dans chaque matière et, généralement, d'obtenir une mention au baccalauréat.

La prépa permet, comme son nom l'indique, de préparer les concours des grandes écoles. Autant dire qu'il faut être prêt à suer à grosses gouttes durant deux années. Le programme des classes préparatoires est comparable, dans sa forme, à celui de l'enseignement secondaire. En effet, en fonction de la série choisie (littéraire, scientifique, économique et commerciale ou technologique), vous devrez vous frotter à un programme généraliste composé de toutes les matières indispensables aux concours.

Les cours sont d'un niveau élevé si bien que de très bons élèves au lycée se retrouvent souvent avec des moyennes comme ils n'en ont jamais connues. Mais le principe des CPGE n'est pas de se gargariser avec de bonnes notes. Le but est de progresser tant du point de vue de la méthode que des connaissances pour, dans l'idéal, arriver fins prêts aux concours. Le rythme est particulièrement soutenu et les trimestres sont émaillés de devoirs, sur table ou à la maison, de concours blancs et d'oraux réguliers, les fameuses khôlles.

BIEN PRÉPARÉS

Une chose est sûre : lorsque l'on met les pieds dans une classe préparatoire, on s'engage dans des études longues. Après les deux années de labeur viendront les concours aussi redoutés qu'attendus.

Les Épices, classes économiques et commerciales, préparent principalement aux concours des grandes écoles de commerce ainsi que ceux des écoles de finance et gestion. Les prépas scientifiques, les Taupes dans le jargon estudiantin, mènent elles vers les écoles d'ingénieurs ou l'École Normale Supérieure. L'ENS est également le principal débouché après Hypokhâgne et Khâgne, pour les littéraires. Certains étudiants, au sortir de la deuxième année s'orientent vers d'autres concours ouverts à bac+2. Certains se dirigeront ainsi vers des écoles de journalisme ou des Instituts d'Etudes Politiques.

Pourtant, la plupart des étudiants sortant de classe prépa, notamment littéraire, poursuivent leurs études à l'université. Après leurs deux années en CPGE, il leur est en effet possible d'accéder directement à une troisième année de licence grâce à une validation d'acquis. Ce chemin de traverse leur permettra de préparer notamment les concours de l'enseignement ou de se lancer dans la recherche sans passer par l'ENS. Ces étudiants n'ont souvent pas de mal à réussir en faculté. Leur méthode de travail et leur culture générale sont de véritables atouts pour décrocher un diplôme de deuxième ou troisième cycle. Il leur faudra cependant savoir résister au sentiment de liberté que procurent les études universitaires et auquel ils ne sont pas habitués.

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