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Interview : Coiffeuse

16 novembre 2011
Manon Créteur Coiffeuse 5 ans Thierry Lothmann Quelle formation avez-vous suivie ? Après un Bac ES, j'ai réalisé un CAP coiffure en un an dans l'école privée Informatif à Lille. La...
Coiffeuse

Coiffeuse (depuis 5 ans)

Société: Thierry Lothmann

Quelle formation avez-vous suivie ?

Après un Bac ES, j'ai réalisé un CAP coiffure en un an dans l'école privée Informatif à Lille. La formation comportait de la théorie, mais aussi de la pratique puisqu'on disposait d'un salon d'application pour s'entraîner et que l'année se terminait par 6 semaines de stage. Après le CAP, j'ai obtenu un Brevet Professionnel, le diplôme obligatoire pour pouvoir ouvrir un salon. La formation dure deux ans et se réalise en alternance : du lundi au mardi midi en cours et du mercredi au samedi en entreprise. Avec des semaines de 60 heures en moyenne, le rythme était assez soutenu !

Quels sont pour vous les avantages de l'alternance ?

En école on append les bases, mais c'est en entreprise qu'on apprend le plus : le contact avec le client, être à son écoute... En plus l'apprentissage est progressif : au début on s'occupe des shampooings et de l'entretien des espaces de coiffure, ensuite on s'exerce sur des modèles, et on peut commencer à coiffer la clientèle.

A quoi ressemble la journée type d'une coiffeuse ?

Au début de la journée, on installe le présentoir sur le trottoir pour attirer l'œil des passants, on met de la musique, on accueil les clients, on établit le diagnostique, et l'apprenti s'occupe du shampooing. Ensuite, vient le moment de la coiffure. Une fois réalisée, on s'occupe du règlement. Durant les heures creuses, on fait le ménage du salon, on lave les peignoirs…

Avez-vous toujours voulu être coiffeuse ?

C'est vrai qu'étant plus jeune, j'aimais réaliser des coiffures, des perruques, mais en tant que passe-temps. Je voulais faire un métier de contact accessible par une formation courte. J'ai tenté infirmière mais ça n'a pas duré longtemps. Finalement le métier ne me plaisait pas du tout. Je me suis donc tournée vers la coiffure et mon hobby est devenu mon métier !

Quelles sont les qualités nécessaires à la profession ?

Il faut être souriante, dynamique, patiente et altruiste. Il faut également avoir une âme commerçante et savoir fidéliser le client, le conseiller, et être à son écoute. Enfin, il faut aimer le contact et être sûre de soi, sinon la personne ne se sent pas en confiance.

Quels sont les avantages et les inconvénients du métier ?

Le contact avec les clients est sympa, ils viennent pour un moment de détente, donc les discussions sont légères, tout se passe dans la bonne humeur ! Ensuite on a un sentiment de satisfaction quand le client est content de sa coupe. Financièrement, on peut avoir des intéressements sur chiffre d'affaires et des pourboires. Et puis quand le contact passe bien avec les clients, il entre dans notre réseau, la coiffure c'est un bon moyen de connaître du monde.En revanche, nos week-ends sont décalés et les semaines sont chargées, mais quand on aime, on ne compte pas ses heures. On passe la journée debout, il faut donc avoir une bonne condition physique, surtout quand est grande comme moi, c'est fatiguant d'être courbée toute la journée ! Le dernier inconvénient c'est le salaire, on ne gagne pas bien sa vie dans la coiffure quand on est salarié.

Et plus tard ?

Je pense ouvrir un jour mon propre salon, mais je ne me vois pas coiffer toute ma vie. J'envisage aussi de devenir formatrice en CFA.

Avez-vous commis des maladresses à vos débuts ?

En effet, j'ai un souvenir un peu traumatisant datant du début de ma formation dans le salon d'application. Je devais faire un carré plongeant à une petite fille, à la demande de la mère. Pendant que je la coiffais, elle me demandait toujours plus court derrière, je me suis exécutée et la petite s'est retrouvée avec une coupe de petit garçon derrière et des cheveux longs sur le devant. Je me suis confondue en excuses, la mère s'est mise à pleurer, bref, la totale !
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