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Interview : Graphiste

06 avril 2012

 

Anthony, graphiste, nous parle de son cursus et de son expérience dans les serious games.

 

Graphiste

Anthony Marra (: 25 ans)

Quel parcours avez-vous suivi ?

Après un Bac STIET (Sciences et Technologies Industrielles et du Développement Durable), je suis entré en prépa au sein de l'école privée ITECOM Art Design à Paris, seulement pour une année, le prix n'était pas dans mes moyens (5 000 € / an). Ensuite, j'ai fait une formation payée par la Région au Sixième Sens Multimédia de Compiègne, en un an. J'ai terminé mes études à l'école Web Design IBGS en réalisant une année en alternance, ma formation était donc payée par l'entreprise d'accueil. Après ma première année, le but était de trouver des solutions alternatives aux écoles privées souvent hors de prix. A la fin de mes études, j'ai travaillé pour l'agence Tetraedge Games à Paris, (studio d'applications smartphone et de jeux) puis au service communication de l'Université Lille 1.

Etre graphiste, ça consiste en quoi ?

A rendre le monde plus beau ! Non, plus sérieusement à concevoir et réaliser tout l'aspect graphique d'une marque, d'un objet, d'un site internet… Dans le but de se démarquer de la concurrence.

Pourquoi avoir choisi cette voie ?

J'ai toujours su que je voulais être graphiste ! Ma jeunesse a été marquée par le multimédia, c'est une question de génération. J'aimais bien l'interactivité entre l'utilisateur et le créateur, c'est pour ça que j'ai choisi la voie du web design et du jeu vidéo.

Quelles sont les qualités nécessaires au métier du graphisme ?

Il faut être à l'écoute du client, suivre la mode, l'actualité dans le domaine… Il faut aussi avoir une forte sensibilité graphique et visuelle. Bien sûr le métier nécessite de la créativité, tout en restant rigoureux.

Les avantages et les inconvénients du métier ?

C'est un domaine ultra concurrentiel, il y a beaucoup de monde pour peu de postes. Financièrement les débuts peuvent être difficiles, sans oublier les clients qui cherchent le mouton à cinq pattes, comme un graphiste qui soit aussi webmaster, ce n'est pas la même branche de métier. En revanche, c'est gratifiant de voir que ton travail donne un résultat : une affiche, un site… C'est concret. Enfin tu vis de ta passion, donc tu es heureux de te lever le matin !

Vous auriez quelques conseils à donner à un futur graphiste ?

Suivre une formation, ça aide à voir les choses avec un certain recul comme la télévision, la publicité… Ensuite, il faut se tenir au courant de se qui se fait dans le domaine du graphisme : les nouveautés, les évolutions… Et enfin de se trouver une identité graphique, pour se démarquer des autres.

Vous avez déjà travaillé pour un serious game ?

Oui ! Quand je travaillais au service communication de Lille 1, nous avons participé à la création et au développement du projet Sphère, un serious game pour les 7-15 ans ayant comme thème principal la vulgarisation de la science. Le but était de faire découvrir aux jeunes les différentes filières de la science. Ma participation était exclusivement graphique : réunions, ergonomie, interfaces, jouabilité…

Quelle est la particularité d'un projet serious game par rapport aux autres ?

Le jeu doit être à la fois ludique et sérieux, tout est dans le nom ! Le but de l'identité graphique est donc de donner envie d'apprendre à travers le visuel.
FR14/11/2011